Pour héberger sa petite famille, John avait loué une sorte de chalet, entièrement construit de bois et de pierre. La maison était suffisamment grande pour loger au moins dix personnes, et ils étaient seulement quatre. Après une bonne nuit de sommeil, et pendant les jours suivants, John retrouva son allure de travail habituelle, il partait très tôt le matin et revenait assez tard le soir. La plupart du temps, Odin, âgé de bientôt seize ans l’accompagnait travailler, ce qui laissait Svetlana et Lana seules pendant la plus grande partie de la journée.
Svetlana, toujours inquiète pour la santé de sa fille, n’autorisait Lana a sortir du chalet que deux heures par jour, et encore, couverte d’au moins dix, si pas quinze, centimètres de vêtements épais. Lana, qui avait déjà son organisme qui surchauffait, avait encore plus chaud avec tout cet attirail. De plus, il n’était pas question de l’enlever, elle devrait affronter l’une des rares, mais dévastatrices, colères de sa mère.
Les jours continuèrent de passer, l’anniversaire de Lana eut lieu, en petit comité, dans ce chalet perdu au milieu de nulle part, et sans aurore boréale. Les deux journées suivantes, Lana les passa dans son lit, assez déconfite parce qu’elle n’avait pas pu voir ce phénomène naturel qu’elle espérait tant.
L’avant-veille du départ, vers deux heures du matin, toute la famille se retrouva effervescence ! Cela faisait plus d’une heure qu’ils étaient a l’étage, près de la grande baie vitrée pour admirer une pluie d’étoile filantes. Il y en avait déjà eu plus d’une cinquantaine qui était passée, et à chaque nouvelle étoile qui apparaissait, Lana faisait le vœu d’avoir une aurore.
La pluie d’étoiles filantes sembla se calmer, mais ce n’était que le calme avant la tempête. Rapidement, le ciel, d’un noir d’encre, se déchira, coupé par un étrange voile qui oscillait du vert au jaune en passant par le bleu et le rouge. A croire que le ciel avait entendu les souhaits répétés depuis plusieurs mois par la petite fille, et qu’il y avait enfin répondu.
Sans faire attention a ce qu’il y avait autour d’elle, Lana sortit comme une furie du chalet, sans prendre la moindre précaution au niveau vestimentaire… Elle était en pyjama par un bon 20 degrés dans les négatifs.
Avançant pieds nus dans la neige, qui se transformait rapidement en eau quand elle posait ses pieds, Lana s’approcha de l’aurore le plus près qu’il lui était possible de le faire. Incontrôlable, l’aurore sembla se rapprocher de plus en plus du sol, et aussi de Lana, qui se trouvait à proximité.
L’aurore fit plusieurs « passages à basse altitude ». Lors de l’un d’eux, Lana sauta, le bras tendu vers le haut, comme pour essayer d’attraper l’étrange matière qui composait l’aurore.
Quelle ne fut pas la surprise de Lana, et même de tout le monde quand ils virent qu’elle avait réussi a « attraper » une partie de l’aurore qui formait maintenant une petite sphère de cinq centimètres environs dans sa main. Elle pensait que c’était totalement impossible de capturer une aurore et pourtant elle en avait maintenant un morceau dans la main.
Lana se retourna et revint vers ses parents et son frère, lesquels eurent un mouvement de recul qui dura quelques instants. Finalement, après s’être jaugés du regard pendant quelques secondes, Svetlana, un lourd manteau dans les mains, s’approcha de sa fille pour la couvrir un peu.
« Ca va, maman, je n’ai pas froid » Dit Lana à sa mère. Quand elle ouvrit la bouche pour prononcer ces quelques mots, une matière étrange, semblable a celle de l’aurore boréale, sembla sortir de sa bouche a la place de l’air. Sans savoir pourquoi, Lana rapprocha sa main avec la sphère verte de ses lèvres et souffla dessus. Les deux matières, la verte de l’aurore, et la jaune expulsée par Lana semblèrent se mélanger plus ou moins parfaitement. Soudain, la sphère commença a se rediviser en vert et jaune et a prendre en volume, elle devenait instable.
Par instinct de survie, Lana lança la sphère le plus loin possible d’elle et de sa mère. En touchant le sol, celle-ci explosa dans une gerbe de couleur en faisant se sublimer la neige en dessous d’elle.
Après cette petite démonstration de force involontaire, il était clair pour toute la famille que l’étrange maladie de Lana n’en était pas vraiment une, ou qu’il se passait quelque chose de vraiment étrange dans le petit corps de l’enfant.
Personne ne sut vraiment bien dormir cette nuit là, et le lendemain matin, John passa plusieurs coups de téléphone pour avancer le départ d’une journée. Les bagages furent faits et ils embarquèrent dans le jet qui les avait amené dix jour plutôt, direction New York, la maison familiale.
Une fois sur le sol américain, Lana ne rentra pas a la maison, sur le tarmac de l’aéroport, il y avait trois camionnettes aux couleurs de la LSIB, dont une qui avait l’air fortement renforcée. Lorsque Lana posa le pied hors de l’avion, elle fut directement attrapée par des hommes en blouse blanche et un tampon imbibé de chloroforme lui fut vigoureusement appliqué sur le nez. John n’avait rien dit a sa femme ni a son fils qui étaient toujours dans un semi état de choc suite a la nuit précédente.
Lorsque Lana sortir enfin de son sommeil provoqué, elle était attachée aux poignets, a la gorge et aux chevilles dans une salle complètement blanche, éclairée par de puissantes lampes.
Dans la salle d’observation du laboratoire, derrière une épaisse vitre, sans doute blindée, elle put voir ses parents et son frère. Les hauts parleurs du laboratoire grésillèrent et elle entendit enfin la voix de son père. Celui-ci lui expliqua qu’elle était dans le département biologie du service de recherche de la LSIB, il voulait que Lana soit étudiée par les scientifiques pour savoir ce qu’il était arrivé à sa fille, qui n’était plus humaine maintenant, vu qu’elle était une mutante ainsi que pour savoir si cela était soignable.
Bien évidement, Lana se débâtit, elle ne voulait pas se faire torturer, il fallait bien avouer que les instruments n’avaient pas l’air de traiter délicatement le cobaye. Ni sa mère, ni son frère ne s’opposèrent pour tenter d’arrêter cela. Après quelques minutes de silence, les trois membres de sa famille partirent et les scientifiques entrèrent dans le laboratoire.
Plusieurs sondes furent placées sur le corps de l’enfant, pour mesurer sa température, son rythme cardiaque et d’autres choses mesurables sur le corps. Par inadvertance, l’un des hommes en blanc, peut-être un stagiaire ou un jeune, déverrouilla l’une des attaches qui retenait Lana. Profitant de cette occasion, Lana porta sa main libre a sa bouche, qui sait, peut être que cette étrange substance allait de nouveau apparaître… Et ce fut le cas, une boule jaune se forma dans la main de l’enfant alors qu’elle soufflait.
Se servant de la boule comme d’un chalumeau, elle fit fondre l’attache de son autre poignet. Avec ses bras libres, elle put faire fondre ce qui la retenait au cou. A ce moment, les scientifiques, conscients de ce qu’il se passait, tentèrent de la stopper. Tous ceux qui se jetèrent sur elle furent bien brulés, soit par la sphère qui lui servait d’arme, soit par la chaleur elle-même du corps de l’enfant.
Elle finit de se débarrasser de ce qui la retenait prisonnière, laissant derrière elle une salle bien dévastée, avec une table métallique gondolante, a cause de la chaleur qu’elle avait du subir. En quittant la salle, Lana jeta un œil sur l’un des écrans de contrôle des sondes. Elle trouva la température de son corps au moment ou les hommes s’étaient précipités sur elle, la température de sa peau était montée a plus de soixante degrés Celsius, ce qui était énorme.
Par espièglerie, ou toute autre forme de défi, Lana sauvegarda les mesures effectuées par l’ordinateur. Lorsque celui-ci lui demanda le nom à donner au fichier, elle entra d’abord ‘’La ‘’ puis stoppa. Elle effaça ce qu’elle venait d’écrire pour entrer un nom plus évocateur : « Mutante_Aurora » !
Alertés de ce qu’il s’était passé quelques minutes après leur départ, les parents de Lana et son frère furent rapidement de retour au laboratoire. Svetlana venait enfin de réaliser ce que son mari voulait faire à sa fille. Arrivant dans la salle ou ses parents se trouvaient, et portant des vêtements qui commençaient a sentir le brulé, Lana arriva dans une violente dispute, Svetlana ne voulait pas que sa fille devienne une bête de foire et John ne voulait pas avoir une chose incontrôlable et sans doute dangereuse sous son toit. De son coté et malgré ses presque dix-huit ans, Odin était dans un coin, terrifié tant par la dispute que par sa sœur.
Après une grosse demi heure de dispute, Svetlana empoigna sa fille et ordonna au chauffeur de les emmener toutes les deux a l’aéroport. Elle ne voulait pas que Lana reste avec un homme aussi dangereux que son père. C’est ainsi que Lana et sa mère arrivèrent a l’aéroport de Londres pour aller vivre dans la seconde résidence de la famille qui se trouvait un peu au nord de la capitale anglaise.
Comme sa mère, Lana fut assez choquée par cette courte journée qui restera gravée dans sa mémoire pour de longues années encore. Les jours qui suivirent, de longs coups de téléphone entre l’Angleterre et les USA eurent lieu. Les parents de la mutante semblaient tenter d’établir un dialogue, ce qui échoua. Les deux femmes restèrent donc en Angleterre.
Les mois passèrent, Lana entra de plein pied dans la crise d’adolescence, se rebellant assez peu contre sa mère mais dévastant plusieurs pièces de la maison lorsqu’elle entendait un discours anti-mutant, dont certains prononcés par son père, a la télévision.
A presque quinze ans, Lana adopta le look qui est encore le sien aujourd’hui, toujours vêtues dans des tons de bleu, un ras du cou qui rappelait les sangles qui lui avait été installées en ce triste jour d’il y a quelques années, et d’autres attaches semblables aux poignets. Un matin, sa mère reçut une étrange lettre qui disait, en beaucoup plus poli bien sur, que quelqu’un savait que Lana était une mutante et qu’il voulait bien l’aider a développer et a mieux contrôler ses pouvoirs. A la suite de la lettre, il y avait deux numéros de téléphone, un qui signifiait « Je voudrais plus d’informations, pourquoi n’envoyez vous pas quelqu’un chez moi » et l’autre signifiant « fichez nous la paix ».
Après s’être concertée avec sa fille, Svetlana téléphona au premier numéro et, un dimanche matin, un homme en costume se présenta devant la maison. Il représentait une école pour mutants dirigée par des mutants.
Après avoir passé une bonne partie de la matinée à parler, l’homme pris congé. La semaine suivante, après avoir bien réfléchi, Lana décida d’aller dans cette drôle d’école, après tout, cela ne pourrait que lui faire du bien.
C’est ainsi que Lana, après toutes les péripéties qui rythmèrent sa courte vie, arriva à l’Evolution High School. Malgré son caractère assez explosif, elle s’intégra assez vite, repartant parfois voir sa mère à Londres mais essayant de rester le plus possible à l’école.
Lors de son dernier « voyage » hors de l’école, pour fêter sa majorité avec sa mère, Lana en profita pour réaliser un rêve qu’elle avait depuis qu’elle s’était rebellée, elle se fit tatouer. Maintenant, elle porte un tatouage tribal sur le bras droit et un énorme phœnix qui part de son genou gauche pour venir se terminer autour du nombril.
[Hors sujet: Pour l'histoire, je me suis complètement lâché, c'est la première fois que je fais une histoire aussi longue, d'habitude, cela tourne autour de 3 pages.]
|[Dossier Familial]|
Parents :- John Lee-Sung, père
- Svetlana Dragomira Lee-Sung, mère
Fréres / Soeurs :Odin Lee-Sung, frère ainé, Il s'est récement engagé dans la politique anti-mutants
Ont-ils connaissance de vos pouvoirs? :Oui, son père et son frère l’ont rejetée, sa mère la considère comme une sorte de joyau.
Animal : Lana aime beaucoup les félins mais malheureusement elle n'a pas d'animal.
PS: L'avatar est une image de
http://transfuse.deviantart.com/. Si l'avatar est trop grand, dites le moi, je redimensionnerai. Actuellement, il fait 200x300px.