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| Keenan C. Peterson | |
| | Auteur | Message |
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Keenan C. Peterson ° Personnel [I]
Nombre de messages : 20 Musique : The reason, Hoobastank Orientation : Bisexuel, à tendance homosexuelle Jeux +16 : Oui Date d'inscription : 10/09/2008
Dossier ° Scolaire Pseudonyme: Sensitive Evolution Point: (225/500) Dons & Capacités:
| Sujet: Keenan C. Peterson Dim 14 Sep - 0:48 | |
| |[ Carte d'Identité ]|• Nom et Prénom : Peterson, Keenan Cameron • Pseudonyme : Sensitive • Age : 26 ans • Né à : Paris, en France, dans une clinique privée • Le : 16 octobre. Jour banal, mois banal… • A vécut à : Paris jusqu’à ses 14 ans, puis il est parti habité en Angleterre, jusqu’à rejoindre l’école. • A rejoint l'école à : 15 ans. Mais il la quitta à ses 21 ans un certain temps afin d’étudier la médecine. Mais étant un surdoué et venant de cette école dite d’élite, cela ne lui prit que 5 ans au lieu de 10. Cela aurait pu être moins long s’il n’avait pas souhaité avoir le maximum d’expérience avant de revenir à l’école. Il revient donc tout juste après une longue absence. • Profession : Infirmier. On pourrait croire que les infirmiers sont ceux avec le don de guérison. D’ailleurs, Cela arrive à Keenan de s’allier à eux pour les cas graves. Mais la médecine moderne s’est suffisamment améliorée pour soigner la majorité des blessures externes. Et le jeune homme est un véritable don, car il est arrivé à un tel contrôle de son pouvoir qu’il peut faire disparaître la douleur, mais surtout, réveiller les gens tombés dans le coma, voir même plus. Bien sûr, après avoir laissé au corps le temps de récupérer. Son don était déjà utilisé lors de sa scolarité par les infirmiers précédents. • Classe Mutante : Mental |[Caractère]|• Présentation : Comment définir ce jeune homme, alors que le caractère est intimement lié aux émotions, et qu’il ressent les émotions de tant de personnes ? Pouvez-vous imaginer combien de temps il lui fallut pour parvenir à maîtriser son propre caractère, pour ne plus hurler sur tous ceux qui s’approchaient de lui ? Car oui, lorsque son don se réveilla, son caractère devint des plus instables, dangereux. D’ailleurs, il craint toujours de blesser des personnes en ne parvenant pas à son contrôler.
Et pourtant, la première chose que l’on pense de lui, c’est qu’il est d’un calme olympien, qu’il respire la maîtrise de soi. Oh, ce n’est pas qu’une apparence. Enfin, en partie. Avec les années, il a effectivement appris à supporter tout cela, et surtout à atténuer les émotions qu’il ressent. Heureusement, il n’as plus à devoir vivre constamment avec les sentiments des autres dans sa tête. Mais sa sensibilité reste là. Jamais il ne pourra complètement faire disparaître cette capacité à savoir ce que les autres ressentent. Pas totalement. Même lorsqu’elles ne sont pas vraiment présentes en lui, il les devine. C’est ainsi.
Mais il le supporte, et s’oblige à ne pas faire de crises. Quitte à prendre quelques médicaments contre le mal de crâne pour cela. Parce que n’oubliez tout de même pas quelle sa profession. Savez-vous combien de personnes il a « senti » littéralement mourir ? Combien de fois il a dû supporter la peine de la perte d’un proche de familles qu’il ne connaissait même pas ? Et pourtant, il n’est pas devenu fou. Il a simplement appris à vivre avec cette sensibilité, réduite à son minimum sur le lieu de son travail. Cela ne lui permet-il de comprendre mieux que jamais ce que les autres ressentent ? Ne peut-il pas mieux les aider ?
Il faut ainsi comprendre que, chez Keenan, c’est le désir d’aider son prochain, quel qu’il soit, qui supplante tout le reste. Qu’importe la douleur qu’il supporte, qu’importe les cauchemars qu’il fera ensuite le soir. Il a causé trop de souffrances étant plus jeune pour ne pas se racheter, en quelque sorte. Et sans doute, même si il n’avait pas fait de victimes, aurait-il voulu exercer ce métier. Il a vu quels bienfaits les médecins apportaient. Lui aussi voulait montrer que les mutants pouvaient mettre leurs dons au service de la communauté. Et puis, il peut quand même ne pas tout ressentir, c’est déjà ça. Il serait vraiment devenu fou sinon.
Voilà comment il a réussi à surmonter, et plier à ses moindre désirs ce don, qui au départ ressemblait plus à une malédiction. Une autre de ses qualités est donc sa détermination. Une fois qu’il se sera fixé un objectif, rien ne pourra l’empêcher de l’atteindre. Et plus on lui mettra de bâtons dans les roues, plus il cherchera à y parvenir. Car, pour le malheur de ses proches, le jeune homme est aussi doté d’un énorme esprit de contradiction. En tout cas, lorsqu’on le prend à contre-pied. Sinon, n’étant pas stupide, il ne va pas chercher à embêter ou déranger ceux qui lui demandent de les laisser seuls.
Car il faut bien se souvenir que Keenan reste une personne très sensible, au-delà même de son don. Il ne fait pas que ressentir les émotions des autres, il cherche réellement à les comprendre et à compatir, afin de les aider au mieux. Toutefois, il ne cherche pas à aider ceux qui ne le souhaitent réellement pas. Bien sûr, il reste humain, et peut donc se tromper sur ce point. Mais il cherche toujours à voir si il doit intervenir ou pas. Car comme tous les dons qui en dévoilent beaucoup sur les autres, il se pose la question de l’indiscrétion. Le médecin fait tout pour ne pas empiéter sur la vie privée des autres. Il borne sa capacité à lire les émotions en surface, puisqu’il ne peut pas le réduire plus. Et, bien sûr, il s’en sert dans son métier.
On pourrait croire que les gens se sentent mal à l’aise à cause de ses pouvoirs, mais non. Déjà, ils ne les connaissent peut-être pas. Et puis, Cameron est d’un caractère réellement agréable en extérieur, ayant toujours une parole douce pour réconforter ou rassurer, qu’on ne peut tout simplement pas le craindre. D’autant plus qu’il inspire immédiatement confiance. Peut-être est-ce à cause de son don. Mais la limite est tellement fine entre les deux… Et puis, il a cette aura réconfortante, apaisante qui émane de lui. Nul ne parvient à le haïr.
Allié à son caractère doux et sympathique se trouve un calme olympien. Il ne semble jamais hausser la voix, gardant toujours ce timbre clair et serein. Oh, ce n’est pas qu’il possède des nerfs d’aciers, loin de là ! Après tout, il a une sensibilité à fleur de peau ! Non, ce n’est que l’expérience qui lui permet de conserver ce masque, pour la bonne raison qu’il risquerait de projeter ses sentiments si il perdait le contrôle. Un empathe est bien plus dangereux que ce que les gens croient. Et si ils n’en ont pas conscience, lui le sait parfaitement.
Mais n’allez pas croire qu’il ne s’énerve pas, bien au contraire. Il est sans doute bien plus lunatique ou sensible aux changements d’humeur que les autres. Il sait simplement bien le cacher. Mais au fond, il a des tonnes de sentiments refoulés, profondément enfouis. Hanté par son passé, la douleur du rejet, mais surtout par le cœur des êtres humains qu’il connaît très bien. Trop bien. Quelle cruelle désillusion que celle qu’il dû subir, lui, l’enfant autrefois si optimiste. Et pourtant, il croit toujours au potentiel humain. Car qui mieux que lui sait que l’être humain a des bons côtés ?
De plus, calme ne rime pas avec indifférence. Au contraire, il réagit à quasiment tout ce qui l’entoure. Il aime rire, même s’il s’agit plus d’un sourire ou d’un rire extrêmement léger qu’une extrême manifestation de joie. Car il ne peut pas se laisser aller à la démesure. Mais il adore sortir avec les personnes qu’il apprécie, faire de nouvelles rencontres… Il y a beaucoup de choses qui lui apportent un peu de plaisir. C’est une personne assez simple. Il lui en faut peu pour ressentir un peu de joie. Mais rien ne parvient pourtant à soigner les blessures de son âme.
C’est une âme torturée par ce qu’elle a lu chez les autres, hantée par ses actes passés. Cet homme ne s’attache pas, reste seul, préférant aider tout le monde sans laisser quiconque toucher à la blancheur de son esprit. Ce n’est pas vraiment la peur de perdre quelqu’un qui l’empêche de se lier, mais plutôt ce besoin vital de solitude, nécessaire à sa santé mental. Bien sûr, il s’agit surtout d’un prétexte. Mais il s’est habitué à ne pas se faire d’amis. On l’apprécie, et lui-même apprécie la plupart des gens. Mais il n’accorde pas son amitié. Beaucoup le considèrent comme un ami, un confident, mais ce n’est que dans un seul sens. Il est bien trop habitué à écouter, à recevoir les confessions et les douleurs des autres. Il ne parvient tout simplement pas à se confier, à faire confiance, ayant ressenti trop de choses chez les autres pour cela. Nul ne le connaît aussi bien qu’il connaît les autres. Et puis, ces dernières années, étudiant parmi les humains, il ne pouvait certainement pas révéler sa vraie nature. Et pour lui, on ne peut pas considérer comme ami celui qui n’est pas au courant. Peut-être cela changera-t-il avec son arrivée à l’école.
Et pourtant, il serait tellement digne de recevoir de l’amour ! Lui, âme plus que généreuse, encore pure et optimiste malgré tout ce qu’il a vécu ! Toutefois, il lui arrive d’avoir ses moments de mélancolie, comme tout le monde. Il y aura même quelques instants, lorsqu’il n’y a personne à plusieurs centaines de mètres à la ronde, où il s’autorisera à laisser déferler toutes ses émotions et à hurler au ciel les sentiments refoulés. Mais jamais, au grand jamais, il ne sombre dans la tristesse. On le voit à ses yeux. Keenan aime la vie, veut vivre et aider les autres. Et même le calme le plus olympien ne peut cacher cela. Peut-être est-ce aussi pour cette raison que l’on se sent si à l’aise avec lui.
Précisons néanmoins une chose. Il a beau être plus que généreux, il ne se laisserait pas pour autant mener par le bout du nez par n’importe qui. Son don, même réduit au maximum, lui permet parfaitement de distinguer si on cherche à le manipuler. N’allez pas le prendre pour un naïf. Un empathe ne l’est jamais. Au contraire, il est diablement intelligent et rusé. Ce n’est pas un surdoué pour rien. Car même si il le cache très bien, cette formidable intelligence guide la majorité de ses actes. Bien sûr, il reste principalement poussé par ses sentiments. Mais il n’oublie jamais de se servir de sa tête pour analyser, chercher à comprendre ce qui l’entoure. Il est d’ailleurs doté d’une grande capacité d’analyse du monde qui l’entoure. Depuis toujours il possède cette envie d’apprendre, d’en savoir toujours un peu plus sur le monde qu’il habite. Et cela, avant même qu’il ne possède ce don. Aujourd’hui, il y a toutefois des choses qu’il aurait aimé ne pas savoir. • Gouts et Addictions : Keenan aime énormément de choses. Pour commencer, l’art, dans toutes ses formes. Cela peut paraître assez logique, vu l’extrême sensibilité dont il est doté. Logique ou pas, le résultat est là. Il aime la musique, le théâtre, la littérature, etc. Il passe énormément de son temps libre au profit d’activités artistiques.
Ensuite, il aime forcément plus que tout soigner, aider son prochain. Certains appellent cela une vocation. Quoi qu’il en soit, il est pleinement heureux de son métier actuel, surtout si cela peut lui permettre d’aider des mutants qui ont vécu ce que lui-même a dû surmonter. Les difficultés de son métier ne lui font certainement pas peur, puisque au contraire, il aime les défis.
D’ailleurs, s’il y a bien une chose qu’il déteste, il s’agit de l’ennui. Il ne supporte n’avoir rien à faire de ses mains, de son esprit. Evidemment, il sait apprécier les moments de calme et de paix à leur juste avaleur, surtout avec un don tel que le sien. Mais il ne peut rester dans l’inaction trop longtemps. Que ce soit avec un livre, un MP3, n’importe quoi, il a besoin de se changer les idées, afin de ne pas se focaliser sur les émotions des autres. Encore un autre désavantage de son pouvoir.
Il aime beaucoup manger, mais ne prend pas un gramme. Toutefois, ce n’est que peu étonnant vu la vie active qu’il mène. Comme beaucoup de personnes, il a développé une véritable dépendance au chocolat, pouvant en manger sous n’importe quelle forme. Il préfère toutefois le chocolat noir, n’aimant pas plus que cela les sucreries.
Une autre chose remarquable chez lui, c’est le fait qu’il soit maniaque. Lorsqu’il ne pouvait contrôler son pouvoir, il vivait dans un fouillis indescriptible. Depuis, il ne supporte pas les affaires trop mal rangées. Le sang ou la saleté ne le dérangent pas, puisqu’il a dû s’y faire, avec son métier. Mais pour le reste… D’ailleurs, il tient en une sainte horreur les cheveux sales. Allez savoir pourquoi, ça le révulse plus que tout. Il prend d’ailleurs un grand soin de sa propre chevelure.
Il aime assez le sport, aimant la fatigue due au sport. Il se réserve toujours une séance de sport dans la journée, même si son métier est extrêmement prenant. De toute façon, il n’a pas besoin de beaucoup de sommeil, n’étant pas particulièrement un gros dormeur. Et puis, il arrive toujours un moment où les émotions des autres le réveillent dès qu’il a eut suffisamment de sommeil pour tenir une journée. Et il ne s’en porte pas plus mal. Tant mieux pour lui. Après tout, dieu sait qu’il aura bien besoin de toutes les minutes qu’il pourra gagner dans une école telle que celle-ci !
Dernière édition par Keenan C. Peterson le Dim 14 Sep - 1:06, édité 2 fois | |
| | | Keenan C. Peterson ° Personnel [I]
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| Sujet: Re: Keenan C. Peterson Dim 14 Sep - 0:51 | |
| |[Physique]|
• Aspect général : Keenan fait partie de ces personnes impossibles à décrire, tant l’impression qu’elles laissent derrière elles est confuse et intimement mêlée aux sentiments. Il déclenche trop d’émotions pour toutes les énumérer. Ceci ajouté au fait qu’il maîtrise les sentiments n’aide forcément pas à se faire une idée précise du jeune homme. Surtout si celle-ci ne doit reposer que sur les apparences.
Tous les pores de sa peau respirent le même mystère. Mais celui-ci n’est pas oppressant. Intriguant à la limite, mais il s’impose surtout comme une réalité. Bien sûr, il y a toujours certaines personnes cherchant désespérément à le comprendre. Mais lorsqu’elles se heurtent à un mur poli, elles le jugent alors sur son simple physique. Et se trompent. Car Keenan conserve ce mystère autour de lui telle une muraille. Le masque de son visage ne laisse certainement pas filtrer ses pensées. Et pourtant, quelque chose émane de lui. Ce petit quelque chose d’indescriptible remue les tréfonds de l’âme. Peut-être est-ce sa mélancolie tranquille, ou bien le léger sourire étirant ses lèvres parfaites, ou simplement ses gestes emplis de cette douceur pleine de bonté qu’on ne comprend tout simplement pas.
Oui, il n’est pas de ceux que l’on comprend au premier regard. Même pas au dernier en fait. Il se contente d’être là, d’exister, de manifester sa présence lorsque le besoin s’en fait sentir. Son don lui permet de se faire oublier. La seule trace de sa présence réside en cette aura de calme, de sérénité qui émane de lui. Chacun la ressent, alors même qu’il ne fait que passer. Qui que l’on soit, quel que soit notre caractère, les effets sont omniprésents, nous enveloppe d’un doux cocon apaisant. Le bouillonnement de la vie extérieure semble prendre fin un moment au profit de quelques instants de tranquillité. Agit-il en connaissance de cause ? En a-t-il seulement conscience ? Comment le savoir, alors même que ce ne sont que d’infimes conséquences, aussi légères que les ailes d’un papillon, agréables comme un léger souffle d’air dans la chaleur étouffante ?
Mais ne le prenez pas pour un ange de calme et de sérénité. Cette aura si douce peut devenir le bouillonnement d’un volcan, et se déverser comme un torrent. Il ne fait pas qu’inspirer la sérénité, il impose le respect. On ne sait pas pourquoi, mais on le craint tout en l’appréciant et en lui faisant d’emblée confiance. Un regard, un seul geste de sa part, a ce pouvoir inexplicable de pouvoir tout faire avouer. Est-ce une autre conséquence de ses pouvoirs ? A ce niveau là, comment différencier sa nature et ses capacités ? Ne font-elles pas partie intégrante de lui-même ? Cela ne s’exerce plus à un niveau conscient. Il dégage simplement un magnétisme flagrant, attirant les gens vers lui sans même le vouloir.
On ne se méfie pas de lui, tout en ayant conscience du danger potentiel qu’il représente. Mais il reste tout simplement impossible à haïr. Même si son caractère se révélait être des plus haïssables, tout sentiment de haine à son égard resterait improbable. On peut se mettre en colère contre lui, se rebeller contre ses habitudes, mais pas le détester. Même les humains détestant les mutants n’ont pu se défaire de cette tendance. Et cela ne lui a pas apporté que des avantages… Qui sait ce que l’homme est capable de faire pour nier une quelconque attirance ? Voilà sans doute pourquoi il ne cherche pas plus que cela l’attention.
Mais n’allez pas croire qu’il passe inaperçu ! Il sait se faire oublier, amplement aider par son don, grande différence. Toutefois, son physique laisse rarement indifférent, aussi bien les hommes que les femmes. Tout en lui respire la perfection. Et cette perfection ne fait que rajouter à son mystère. Sa peau est pâle, mais pas d’une pâleur maladive, puisque ses joues sont légèrement colorées de rose, signe de la bonne santé dans laquelle il maintient son corps. Ne serait-ce pas le comble pour un médecin de ne pas s’entretenir ? Son nez est finement dessiné, de la même perfection que le reste de son visage. Quand à ses lèvres, ah, ses lèvres… Elles sont un appel constant au toucher, aux baisers, toujours étirées par un léger sourire. Ce sourire ne rentre pas dans une catégorie telle que « amicale » ou, au contraire « cruel ». Il est là, tout simplement. Les seuls instants où il disparaît, il s’agit de moments où le docteur se laisse aller à la mélancolie où à la réflexion, ou bien au contraire où il se concentre intensément sur son travail.
Dans cette continuité, son cou est fin et élancé, ni trop grand, ni trop petit. La ligne continue jusqu’à son torse, parfaitement imberbe, puis disparaît sous ses habits, ou plus généralement sa blouse, signe de sa profession. Cette blouse, elle ne le quitte que rarement lorsqu’il est à l’école, puisque le travail peut arriver à tout instant, surtout avec des mutants encore instables dans le contrôle de leurs pouvoirs. Pour avoir lui-même évolué dans cet environnement, il sait parfaitement que le danger est réel.
Mis à part sa blouse, il porte des habits assez décontractés, mais dénotant un certain goût et une certaine classe. Pendant ses heures de travail, il porte généralement une chemise et un jean assez foncé. Il prend garde à toujours pouvoir conserver sa liberté de mouvement. Il déteste se sentir étriqué ou mal à l’aise. Il privilège son confort. Il peut aussi lui arriver de porter des sweats. Mais quoi qu’il choisisse, cela le mettra toujours en valeur. Peu d’habits parviennent à atténuer la grâce et la légèreté de ses mouvements. Tout en lui semble aérien, naturel, évident. Aucune de ses actions ne pourrait aspirer ne serait-ce l’impression qu’il est superficiel.
Mais il existe un point cassant toute cette perfection. Les cicatrices de son bras, généralement cachées par ses habits, rappellent toujours à leur propriétaire ses douleurs passées. Elles marquent son avant-bras droit, unique trace de souffrance terrible que lui apporta son don.
Enfin, nous pourrions terminer par son timbre de voix, légèrement grave, toujours avec une note de chaleur. Avec ses patients, quels qu’ils soient, son ton reste toujours chaleureux, réconfortant lorsqu’il le faut. Maniant son don depuis longtemps, il sait y mettre les émotions qu’il faut. On lui a déjà dit qu’il avait une voix extrêmement séduisante, à faire tomber n’importe qui sous son charme. Il possède de même un rire très agréable à l’écoute, par ses sonorités musicales, et tous les sentiments qui s’y trouvent. Si rare, et d’autant plus précieux.
• Yeux & Cheveux : Cela ne surprendra personne si l’on dit que les yeux de Keenan sont les joyaux de son visage. Rien d’étonnant à cela, beaucoup de personne sont dans le même cas après tout. A l’écrit, on pourrait croire que leur couleur n’a rien d’extraordinaire. Après tout, bleu est une couleur assez courante. Mais ils ne sont pas de n’importe quel bleu. La nuit semble s’y refléter. Ils ont la même profondeur, le même calme, le même mystère. Comme elle, ils deviennent lorsqu’on se plonge dedans une source de calme et de sérénité mais abritant nos peurs les plus enfouies. Ils ressortent plus que jamais au milieu de ses mèches de cheveux sombres et sur sa peau pâle.
Mais la raison pour laquelle ils marquent autant, c’est tout ce qu’ils abritent, ou plutôt cachent. Il semble impossible d’y lire quoi que ce soit. Et plus on se plonge dedans, plus on se laisse prendre par les étincelles de sentiments qui apparaissent de temps à autre. Ce regard clair et intelligent, et pourtant mystérieux et indescriptible, remue l’être tout entier. Ils semblent pouvoir tout lire en vous, sans aucun refuge. Et le pire, c’est qu’on ne cherche même pas à se réfugier, on se laisse aller. Tout en sachant que le jeune homme a véritablement le pouvoir de lire en nous.
Mais ses yeux ne sont pas constamment inexpressifs, évidemment. Lorsqu’il se laisse aller, ils peuvent laisser entrapercevoir une petite partie de son âme et surtout, une profonde mélancolie, et de la douleur à peine guérie par le temps. En fait, ils semblent abriter tant de sentiments, qu’il devient impossible de tout décrypter, comme si les émotions des autres était un fardeau trop lourd à porter. C’est sans doute le cas. Comment imaginer ce que cela fait de ressentir les sentiments de tous ceux qui l’entourent, d’avoir cette sensibilité exacerbée ? Et cela se ressent toujours dans ses yeux. Ceux-ci ne changent pas de couleur lorsqu’il utilise ses pouvoirs, puisqu’ils sont en constant éveil.
Ce regard plus que pénétrant est entouré de longues mèches assez foncées. La couleur de ses cheveux est assez étrange, puisqu’il s’agit d’une sorte de dégradé, partant d’un gris assez clair pour terminer sur un châtain foncé. Ils tombent en mèches éparses tout autour de son visage si beau, voilant légèrement son regard, mais restent toutefois ordonnés, et surtout, extrêmement soyeux. Le jeune homme aime apporter un certain soin à ses cheveux. Et cela se voit. Leur douceur est tellement visible que l’on ressent toujours cette envie presque irrépressible de passer ses doigts dedans afin d’en goûter la douceur, juste une fois. De toute façon, tout en lui est un constant appel au toucher.
• Carrure : On peut dire que Keenan est assez grand, sa taille avoisinant les 1m80. Et pourtant, à côté des nouvelles générations, il pourrait presque passer pour petit. Parfaitement proportionné, il n’a pas une once de graisse, et ce qu’il faut de muscles pour ne pas paraître gringalet sans être baraqué non plus. Sa musculature est toute en finesse, telle celle d’un félin. Il aime faire du sport, et se réserve toujours une séance de jogging le matin. Avec son métier, il n’a pas vraiment le temps de faire plus.
Passant souvent pour plus jeune qu’il ne l’est, silhouette légèrement androgyne n’aide certainement pas à le mûrir. Mais il s’assume tel qu’il est, et n’a absolument pas honte de son corps. A juste titre d’ailleurs. Ses jambes, comme le reste de son corps, sont d’une finesse parfaite, s’accordant avec la courbe harmonieuse de ses hanches et le galbe de ses fesses. Ses habits contribuant à mettre ses atouts en valeur, et la blouse de médecin cachant ce qu’il faut pour avoir envie d’en découvrir plus, inutile de préciser que son corps a déjà fait des ravages chez ses patients. Pour son plus grand malheur, d’ailleurs. Mais, malgré ce physique presque féminin, il reste indéniablement un homme. Nul n’irait le confondre avec une femme. D’ailleurs, malgré ses goûts plus marqués pour le sexe masculin, il ne cherche pas du tout à se rendre plus féminin, s’assumant en tant qu’homme.
Au final, cela donne un corps captivant par sa beauté, et le mystère qui s’en échappe. Tout en lui provoque des sentiments paradoxaux, ce qui le fait d’ailleurs souvent doucement rigoler lorsqu’on lui en fait la remarque. L’étrangeté ne va-t-elle pas de pair avec tous ceux comme lui, les mutants ? Tous ont-ils ce physique enchanteur, envoûtant ? Sûrement pas mais… Si on ne prenait que lui comme exemple, on pourrait le croire.
|[ Pouvoirs]|
• Don : Keenan n’a aucune idée de la rareté de son don. Il sait juste ce qu’il peut faire, et les conséquences que cela entraîne. Le jeune homme est un empathe. C'est-à-dire qu’il peut ressentir à divers degrés les émotions et les sentiments des autres. Il faut savoir que son don, il l’a développé quasiment au maximum au fil des années. Il paraît que cela pourrait continuer de s’améliorer, mais lui ne le souhaite pas plus que cela. Car plus l’empathie est élevée, plus il devient difficile pour lui de contrôler ses capacités. Décrivons un peu le contrôle qu’il exerce sur ce don. Il peut donc lire tout ce que les gens ressentent, dans un rayon assez élevé autour de lui. Si il se concentre, il peut même repérer certaines personnes. Heureusement pour sa santé mentale, il est capable de mettre son don en « veilleuse ». Toutefois, il conserve toujours une certaine sensibilité, et reste capable quelle que soit la situation de « deviner » ce que les autres ressentent. Il peut évidemment savoir si on lui ment, ou si quelqu’un s’approche de lui, etc. Il ressent aussi les émotions des autres dans son sommeil, ce qui l’empêche de dormir bien longtemps. Une fois qu’il a eut son quota de sommeil, il est réveillé par les sentiments des autres. Ce pouvoir a certaines conséquences sur son corps. Utiliser trop longtemps une de ses capacités les plus puissantes, ou simplement entendre trop d’émotions trop longtemps, lui causent d’intenses maux de tête, puis des saignements de nez. Ses tympans peuvent même être perforés. La douleur peut rendre fou.
• Capacités : Ayant passé ses sept années dans ce lycée spécial, puis quelques années de plus à apprendre à maîtriser son don, il a su développé cinq capacités, dont deux plus puissantes que les autres :
- La première est la capacité de pouvoir, en plus de les entendre, contrôler les émotions qu’il connaît déjà. C'est-à-dire qu’il pourra projeter les émotions et sentiments qu’il a lui-même expérimentés ou ressentis par l’intermédiaire d’une autre personne. Il peut aussi contrôler les émotions déjà latentes dans l’esprit d’une personne. Il ne peut évidemment pas tenir des heures ainsi, pour la bonne raison qu’il ressent ses émotions plus celles de la personne concernée. Il ressort souvent avec une bonne migraine, et peut s’évanouir à trop long terme. - La deuxième est liée au fait de pouvoir retrouver une personne en fonction de ses émotions. Il ne sait pas trop comment, mais il peut se plonger dans une sorte de transe et retrouver, puis ramener dans la réalité, une personne plongée dans le coma. Peut-être que, lorsqu’il aura pris suffisamment d’expérience pourra-t-il aller plus loin que le coma, qui sait ? Toutefois, ce n’est pas pour maintenant. Et il faut évidemment qu’il ait soigné au préalable le corps de la personne, avec des méthodes bien réelles cette fois-ci.
Il possède ensuite trois capacités plus mineures, dirons-nous !
- Tout d’abord, il peut situer l’origine d’une blessure en se référant à la douleur. Plus généralement, il peut avoir des flashs de l’origine des sentiments les plus puissants qui nous habitent. Mais il ne peut garder le lien que très peu de temps. Car si son cerveau de mutant est en quelque sorte fait pour supporter les émotions des autres, en lui causant néanmoins des douleurs, il n’est pas fait pour recevoir les souvenirs des autres. Ou du moins, pas au niveau actuel du jeune homme. Il considère que cette capacité en vaut deux, puisqu’il peut à la fois voir l’origine physique et l’origine historique. - L’autre est tout simplement de posséder un fort bouclier mental, qui empêche quiconque d’avoir une quelconque emprise sur lui. Entendons-nous bien, ce bouclier n’est que mental. Les pouvoir autres que psychiques auront autant d’effet sur lui que sur n’importe qui. | |
| | | Keenan C. Peterson ° Personnel [I]
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| Sujet: Re: Keenan C. Peterson Dim 14 Sep - 1:05 | |
| |[Histoire]|La vie de Keenan ne semblait pas destinée à être malheureuse, bien au contraire. Tout le prédestinait à une vie joyeuse, auprès d’une famille aimante. Son père venait d’Angleterre. Il rencontra sa mère alors qu’il venait travailler en France pour une durée indéterminée. Hélène vint l’aider à choisir entre plusieurs marques françaises. Quelques années plus tard, ils se mariaient en France, et habitaient un appartement parisien. Ils étaient deux personnes sympathiques et généreuses, vivant une vie heureuse. C’est tout naturellement qu’Hélène tomba enceinte en début d’année 1982, et accoucha le 16 octobre de cette même année dans un clinique privée parisienne.
Keenan était un petit bébé des plus normaux. Ses parents le considéraient comme le plus beau des enfants, mais ils manquaient nettement d’objectivité. En fait, il avait les yeux bleus et les cheveux blonds, comme n’importe quel nouveau né. Ce n’était pas encore à cette époque que le jeune garçon devait se démarquer du commun. Il ne se passa rien de bien intéressant ses premières années. Il montrait certes une curiosité hors norme, et apprenait plus rapidement que la plupart des enfants, mais cela ne mit pas encore la puce à l’oreille de ses parents. Ceux-ci découvrirent que leur fils était ce qu’on appelle un « surdoué » lorsqu’il se révéla capable de multiplier des nombres en quelques secondes alors qu’eux-mêmes mettaient plusieurs minutes. Mais ils ne firent rien pour l’instant, décidant d’attendre un peu.
Puis, le jeune garçon eut 5 ans. Alors en CP, puisqu’il avait déjà sauté une classe de maternelle, il s’ennuyait profondément, ce que son professeur remarqua. Elle lui fit passer quelques tests, et confirma ce que pensaient les parents. Etant fils unique, ses parents purent lui payer un professeur particulier pour chaque matière, et il commença alors une sorte d’éducation accélérée. Ce processus plut beaucoup à l’enfant curieux qu’il était. Les cours de l’école ne lui permettaient pas d’assouvir sa curiosité. Avec ce système, il pouvait aller à son rythme et apprendre tout ce qu’il voulait.
On pourrait penser qu’il se retrouvait ainsi un peu… seul. Les enfants surdoués sont souvent solitaires. Mais pas lui. Etrangement, Keenan montrait toujours un intérêt pour les autres. Il s’entendait extrêmement bien avec les enfants de son quartier, ou ceux des amis de ses parents. Il ne vivait certes pas que pour les études. D’ailleurs, ses parents prenaient garde à ce qu’il ne perde pas trop tôt son innocence d’enfant. Pour eux, il devait profiter de tout ce que la vie pouvait offrir, surdoué ou pas. Cameron était donc un enfant aimant et aimé, pur et innocent plus que tout. Mais il n’allait pas garder bien longtemps sa précieuse naïveté et son enfance dorée.
Son don ne se déclara pas d’un coup. Non, il se développa petit à petit, sans que personne ne s’en rende compte. Avec le temps, ses parents ne se concentraient plus que sur ses études. Tous deux voyageaient beaucoup, habituant Keenan à développer une certaine indépendance. Cela ne le dérangeait pas plus que cela. Une fois qu’il y fut habitué, il apprit même à apprécier cette paix relative qu’apporte la solitude. Et puis, il avait toujours des amis pour lui tenir compagnie. Sa famille ne s’aperçut pas du lent changement qui s’opérait chez le jeune garçon.
Cameron devenait de plus en plus sensible aux changements d’humeur des gens qui l’entouraient. Il avait un peu plus de dix ans lorsqu’il commença à souffrir de migraines. Il ne s’y attarda pas, encore bien jeune et pensant qu’il travaillait tout simplement trop. Un enfant ne se préoccupe pas d’hypothétiques problèmes. Mais il devinait de plus en plus facilement ce que ressentait son entourage. Au début, cela n’avait rien d’un fardeau. Au contraire, cela semblait même plutôt amusant. Il pouvait deviner lorsque les adultes allaient se mettre en colère contre lui, ou ce qu’ils attendaient de lui. Mais cela n’allait pas durer.
Les sentiments des autres devenaient plus violents, omniprésents, hantant ses jours et ses nuits. Il ne pouvait pas marcher dans la rue sans se sentir oppressé de toute part. Son corps tout entier le faisait souffrir tant les douleurs des autres s’accumulaient chez lui. A partir de là, il commença à rechercher la solitude, s’éloignant instinctivement de ce qui le faisait souffrir. Il ne perdit pas sa bonne humeur ou sa gentillesse, il devint juste plus distant, troublé. Son visage perdit les belles couleurs de l’enfance pour n’être plus qu’un masque de fatigue.
Alors, ses parents décidèrent de déménager, ne sachant que faire pour apaiser la souffrance de leur unique enfant. Ils avaient bien essayé le psychiatre, mais celui-ci ne comprenait pas toutes les émotions qui fourmillaient chez le jeune homme. Tous pensaient simplement qu’il avait besoin d’un changement d’air, de se changer les idées. Il mettait cela sur le compte de son esprit surdoué. Alors, puisque les supérieurs de William pressaient celui-ci pour qu’il revienne travailler en Angleterre, la petite famille plia bagage pour habiter la campagne avoisinant Londres.
Pendant quelques temps, cela eut l’effet escompté. Pas pour la raison qu’ils imaginaient toutefois. Maintenant qu’ils ne vivaient plus en plein centre de Paris, et que leurs voisins étaient bien moins nombreux, le jeune homme se sentait enfin plus apaisé. Mais son don, car il s’agissait bien de cela, n’avait pas fini de se développer.
A peine quelques semaines après leur arrivée, Keenan redevint sombre. Ses maux de tête se faisaient plus violents. Plus le temps passait, plus le cœur des êtres humains se dévoilait à lui, pauvre enfant encore inconscient du mal qui habitait chaque personne. La haine, l’intolérance, devenaient une part intégrale de son quotidien. Il se sentait traqué, pris au piège par une force qu’il ne pouvait maîtriser. Et la douleur… elle ne le quittait plus, martelant son cerveau, semblant marquer son esprit au fer rouge. Il ne pouvait plus sortir de chez lui, assailli par les sentiments qu’éprouvaient les gens en le voyant, lui, pauvre petit français, si étrange. La compassion et la pitié lui faisaient mal. Personne ne le comprenait, et il en avait plus que jamais conscience.
Les semaines passaient, et il restait enfermé dans sa chambre. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Roulé en boule, recroquevillé, il ressemblait à un aliéné. Il balbutiait des phrases sans queue ni tête, tanguant d’avant en arrière, ses yeux plongés dans des visions que lui seul pouvait voir. Il cessa de se nourrir, de prendre soin de lui, cherchant simplement à éloigner la souffrance par tous les moyens. C’est alors que débutèrent les crises.
Elles commencèrent peu après que l’amour de ses parents fut masqué par la terreur qu’il leur inspirait. Il commença à entrapercevoir tous les sentiments plus sombres qui les habitaient, eux, ceux qu’il avait toujours vénérés. Il ne pouvait le supporter. Sentir leur horreur lorsqu’ils s’approchaient de lui, cette tristesse qu’il leur infligeait, et cette honte, terrible, qu’ils avaient à l’idée que leur fils dont ils étaient si fiers soit devenu fou. Alors, il hurlait. De toute son âme, de tout son corps. Il convulsait, cherchant par tous les moyens à évacuer la souffrance. Les larmes ne parvenait même plus à se frayer un chemin sur ses joues. Il finissait toujours par rester là, la bouche grande ouverte sur un cri muet, cherchant des yeux une échappatoire, un soutien. Mais il n’y avait rien. Rien d’autre que la douleur, et la solitude.
Ses sentiments échappaient à tout contrôle. Il ne pouvait les retenir, ne voulait pas les retenir. Il voulait simplement que ces émotions partent, le quittent. Il aspirait à être vide de tout. Dans quelque élan de folie, il se coupa le bras, plusieurs fois, comme si le sang qui coulait sur le sol pouvait emporter avec lui toute trace de souffrance. Sa mère le trouva, baignant presque dans son sang, et l’emmena à l’hôpital, faisant fi de la honte qu’elle avait de le montrer ainsi. Jusque là, ils n’avaient jamais osé l'emmener voir des médecins, espérant peut-être encore un peu qu’il redevienne le fils prodigue.
Ce fut leur pire erreur. Bien sûr, les médecins purent le sauver. Mais jamais il ne sembla à Keenan connaître de pire souffrance que celle qui fut la sienne ce jour-là. Il se réveilla en hurlant, tirant de toutes ses forces sur les sangles qui le maintenaient cloué au lit. La douleur défigurait son expression jadis si avenante. Il n’était plus que douleur et peine. La souffrance des patients, celles de leurs proches… Tout cela, il l’apprit en une seule fois. Il avait beau tiré de toutes ses forces, s’écorchant la peau jusqu’au sang, rien n’y changeait. Ca ne disparaissait pas. Il craqua. Des digues dont il n’avait même pas conscience s’écroulèrent, laissant ses émotions enfin libres se propager dans chaque esprit. Tout l’hôpital en souffrit. Fit-il des morts ? Il ne le sut jamais. Il ne sut jamais vraiment ce qu’il passa cette nuit-là.
Il se réveilla, un matin. La souffrance avait disparu. Il ne savait pas où il était, juste qu’il ne ressentait plus rien. Plus tard, il apprendrait que des gens de l’école l’avaient retrouvé, avertis par les projections qu’il effectuait, et avaient bloqué ses pouvoirs tant qu’ils pouvaient. Mais pour l’instant, il se contentait de savourer ce calme relatif, tout en craignant le moment où la souffrance referait surface. Mais il se rendormit rapidement, bien trop fatigué par les évènements précédents et la masse de pouvoir qu’il avait libéré.
Le répit qu’on lui offrait ne pouvait durer. On ne pouvait bloquer constamment ses pouvoirs. C’est ainsi que Keenan apprit qu’il était un mutant, et que ce n’était pas une malédiction qui s’abattait sur lui. Il devait juste apprendre à se contrôler. Apparemment, ses parents avaient accepté de le céder à l’école, sans même chercher à savoir qui ils étaient. Ils ne voulaient tout simplement plus de lui.
Autant dire qu’il fallut un certain temps à Keenan pour s’accepter. Mais il n’avait pas le choix, et ne voulait plus vivre son calvaire passé. Alors, il accepta de suivre des cours, sous peine de devenir fou s’il refusait l’aide qu’on lui proposait. Pendant plus d’un an, il vécut en exclu, avec toujours au moins un mutant de classe esprit avec lui, pour le contrôler si besoin. Il s’entraînait jour et nuit, cherchant désespérément à amener son don sous son contrôle. Puisqu’il devait vivre avec, autant qu’il puisse aider des gens. Il ne voulait plus imposer sa souffrance aux autres. Evidemment, ses premières années furent hasardeuses, douloureuses. Il eut de nombreuses crises. Il ne vivait plus que pour apprendre. Aucun sourire ne transparaissait sur son visage. Il souffrait toujours, mais ne le montrait plus. Il apprit l’art de manier les masques. Il savait cacher ses sentiments. Il devait les cacher. Hors de question que l’on s’apitoie sur son sort.
Puis, vint le jour où les professeurs relâchèrent un peu leur surveillance. Le jeune homme apprenait de mieux en mieux à se contrôler. C’était toujours extrêmement difficile, mais cela devenait de plus en plus un réflexe. Il ne pourrait jamais stopper totalement son don. Mais il pouvait le mettre « en veille » pour un moment. Alors seulement, il put réapprendre à vivre. Et cela, il le doit à tous les autres mutants qui l’aidèrent, aux professeurs. Et sans doute à lui. Car malgré tout, ou grâce à son don, Keenan restait un garçon aimant la vie par-dessus tout. En lisant le cœur des humains, il avait vu que tout n’était pas si noir. Il avait douloureusement conscience de la nature humaine, mais il avait aussi vu les bons côtés. Et il voulait toujours aider.
Il devint alors ce jeune homme que tout le monde connaît : toujours ouvert, sympathique, accueillant. Mais lui-même ne disait rien sur lui. Le dégoût qu’il avait inspiré à ses parents était toujours bien présent dans son esprit. Il se sentait tout bonnement incapable de retrouver son innocence d’antan. Il savait trop de choses, ne se sentait pas prêt à s’épancher à son tour.
C’est ainsi qu’il termina ses études. Il était un élève studieux, brillant, adulé par la plupart de ses camarades. Il ne semblait rien rester du garçon qu’il était à l’arrivée, rien, si ce n’est sa mélancolie, et ses masques. Il ne pouvait à la fois écouter et se confier. Alors il faisait ce pourquoi il était doué : aider les autres. Il y avait trouvé une raison de vivre, un moyen de surmonter les abandons du passé.
A ses vingt-et-un ans, il partit à Londres y étudier la médecine. Son arrivée dans cette grande ville, si riche en émotions, se passa mieux qu’il ne le pensait. Les années passant, son don s’affinait, mais il le maîtrisait de mieux en mieux. Des capacités faisaient leur apparition, mais il les pliait à sa volonté, implacablement. Hors de question de perdre le contrôle. Mais il fit une erreur. Une seule, qui allait briser son élan vers les autres.
Un jour, il se confia à quelqu’un. Cette personne, c’était son compagnon d’études. Un jeune charmant, bien fait de sa personne, dont Keenan était tombé amoureux. D’ailleurs, ils avaient même une relation secrète. Le jeune empathe n’avait jamais cherché à lire en lui plus que son don en veilleuse ne le faisait. La surprise et la douleur n’en furent que plus grandes. Rejeté. Totalement rejeté. Voilà ce qu’il fut. L’autre haïssait les mutants, l’un d’eux ayant tué son père. Mais il ne pouvait haïr Keenan. Non, personne ne le pouvait. Peut-être à cause de son don, ou bien de sa nature si généreuse, sans doute un peu des deux. De toute façon, n’était-ce pas lui dans tous les cas ? Ainsi, l’ancien amant du mutant, John, se soûlât. Vous n’imaginez pas tout ce qu’un homme peut faire pour se prouver qu’il hait quelqu’un. Il rameuta ses amis, et ils tabassèrent le jeune homme. Douleur, trahison… Tout cet épisode n’est qu’émotions pour le jeune homme. Il se souvient vaguement d’avoir perdu le contrôle, blessé aussi bien physiquement que dans ses sentiments. Il infligea la pire douleur qu’il pouvait à ses agresseurs, passant de victime à bourreau. Il ne se le pardonnerait jamais.
Alors, il partit aux Etats-Unis terminer ses études, passant quelques années là-bas. Comme toujours, il parvint à guérir, à surmonter sa douleur, sa compagne de toujours. Ironiquement, elle était la seule à ne jamais l’abandonner. Quoi qu’il en soit, cette trahison fut la dernière qu’il autoriserait. Il ne laisserait plus jamais personne être suffisamment proche de lui pour lui faire mal ainsi. Personne, personne ne devait avoir ce pouvoir sur lui.
N’importe qui se serait réfugié dans la solitude, aurait haï encore plus les autres. Pas lui. Lui se plongea dans son désir d’aider, dans son éternelle générosité. Il termina ses études bien plus rapidement que la normale, exerça quelques mois dans divers hôpitaux, puis termina son apprentissage en tant que bénévole en Afrique. A présent, il revient vers l’école, afin d’y apporter la même aide que celle qu’il a reçu, en tant qu’infirmier. Alors, l’avenir se montrera-t-il enfin clément envers lui ? |[Dossier Familial]|Parents : Emilie et William Peterson, tous deux ingénieurs, l’abandonnèrent lorsqu’il perdit toute raison. Il n’eut jamais de leurs nouvelles, ne sait même pas s’ils sont encore en vie. Il veut simplement oublier son passé. Fréres / Soeurs : Il est fils unique Ont-ils connaissance de vos pouvoirs? : Non. Ils pensaient simplement qu’il était devenu fou. Animal : Aucun. | |
| | | Isabelle Howard { Administratrice } • Elève de 4ème Année [E] {D} ♀
Nombre de messages : 121 Age : 34 Surnom : Miss Cent Mille Voltes Humeur : Biennn /o/ Musique : Bounce - Timbaland Orientation : Hétéro Date d'inscription : 18/08/2008
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| Sujet: Re: Keenan C. Peterson Dim 14 Sep - 4:54 | |
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| Sujet: Re: Keenan C. Peterson | |
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| | | | Keenan C. Peterson | |
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